Vision de volupté
Elle a froid mais dénoue ses voiles un à un,
Vision de volupté à préparer son bain,
Et, défaisant la boucle en son vieux jean usé,
Elle se veut torride à savoir me griser.
La porte entrebâillée, elle se fait offrande
Me donnant un baiser de sa bouche gourmande ;
L'eau coule sur son corps, insolente en ses flots,
Se croisent nos regards et l'on se fait brûlots.
Quand, sortant de la douche, elle m'apparaît nue,
Elle est femme affolante, indicible Manue,
Ses seins sont des fruits mûrs, insolents, effrontés,
À rendre un homme fou tant ils sont érigés.
Elle est sublime alors, brossant sa chevelure,
Un étalon sauvage à la si fière allure,
Elle est cet élixir, enivrant à souhait,
Bue sans modération, d'un souffle et d'un seul trait.
Là devant son miroir alors qu'elle se coiffe,
Elle sait le désir de mon corps qu'elle assoiffe,
Et, dans son va et vient, le tableau de ses seins,
Si beaux et arrogants, m'attisent jusqu'aux reins.
Puis, quand elle remet son pull pour un corps sage,
Ils sont comme des monts pointant sous son corsage ;
Fin de la vue dantesque, elle met au poignet,
Sa montre imperturbable et le temps va tourner.
Et là, prête à partir, revêtue de ses voiles,
Elle va s'envoler, star parmi les étoiles,
Comme une frustration on se dit "à plus tard",
Elle quitte ma ruche, abeille sans mon dard.
17 Octobre 2004
À Emmanuelle