Qui peut même en parler, ais-je le droit d'écrire ? Où étais-Tu mon D-ieu quand ils vivaient l'enfer ? C'est la seule question qu'aux cordes de sa lyre, Même le roi David en ferait vibrer l'air.
J'ai versé quelques pleurs mais que peut une larme ? Celle que l'on gazait pouvait être ma sœur Et celui-là mon père et celle-là ma femme ; Mon D-ieu pardonne-moi, tout cela vient du coeur.
Mais je sais qu'en le Tien, il y a de la "peine", Car Tu Te dis, bien sûr, que nul ne Te comprend, On me parle " d'éclipse"(1) ; Tu sais cela me gène ; Alors dévoile-nous où l'homme se méprend ?
J'ai posé la question, Toi Seul as la Réponse ; De tout ce que j'ai vu, de tout ce que j'ai lu, Rien n'a su m'apaiser, alors fais qu'on annonce Qu'est venu le Messie auquel ces morts ont cru.
Amen
9 Juin 2005
Ce jour, une visite au terriblement émouvant "Mémorial de la Shoah", Yad Va Chem, à Jérusalem
(1) Le guide rapportait une des explications sur le silence de D-ieu. IL Se serait mis volontairement en "éclipse" pour, malgré l'horreur, ne pas déroger à Sa Loi du libre arbitre où seul " l'homme" choisit entre le bien et le mal.