J’ai lavé ton bateau, rincé ta planche à voile, Les ai mis dans ta chambre à côté de ton lit, Protégé tes jouets d’une légère toile Et plus que quelques jours à t’attendre mon P’tit.
Lorsque tu vas venir j’oublierai tout le monde, Me consacrant à toi, sur la plage, au Kikar, Fier de prendre ta main et d’entrer dans ta ronde, Devenir ce gamin faisant le grand écart.
Tu sais j’y ai pensé, ta vieille mitraillette Que tu avais cassée, "tuant les mécréants", Je te l’ai remplacée, tendu ton arbalète ; Je te vois pavanant face aux autres enfants.
Je t’attends mon Yaron et déjà dans ma tête Je sais ce sera court, je guette ce moment Quand, à l’aéroport, tu me feras la fête A courir jusqu’à moi, me serrant tendrement.
Je t’attends mon Yaron pour des tas de bagarres, A me jeter par terre et attendre tes poings ; En fait c’est une astuce afin que tu t’égares, Moi volant ta tendresse et toi comptant les points.
Mais là tu es parti et la maison est vide, Tu m’as laissé rincer à nouveau tes jouets ; Je garde tes photos et au front une ride Mais Je t’attends Yaron pour nos prochains étés.