Puisque le Temps est chronophage De l'écrit, de la mémoire, de l'histoire et de la bonté Je confierais à l'oiseau qui vole, volage Le message que la nuit tente d'annoncer A l'aurore et qui s'efface dès que luminosité Paraît à l'horizon, hélas toujours fuyant
Puisque le sourire se fige, naturel ou artistique A la seconde même qu'il paraît ou se déssine Je l'imprimerais sur les rides des eaux de la mer Qui, elles, renaissent dès que se lève le vent
Mais puisque le Temps efface nos traces, besogne des virus Dans l'unité centrale informatique de la science Puissé-je faire le Bien à cet Inconnu, le Passant Qui le dira un jour au soleil levant ou couchant Dont les rayons inspirent les fils et les filles Qui se chauffent, le jour, en direct, la nuit, en différé
Dès lors mon poème sera éternnellement sage Si l'ombre du mal, ou son nuage Ne brisent le miroir du BIEN, seul gage Qui, LUI, jamais ne s'effafe, et au Loin nous engage