Le cœur meurtri, La parole me fuit. Comme un mirage Aux portes du désert, Qui vous promet, Mais oublie… D'assouvir votre soif de départ, Votre rage et dépit. Pourquoi serait-ce écrit Que d’eaux, il ne sera pluies, Sur le chemin de l’exode, Sur les terres taries, Sur les arbres effeuillés, Sur les roses flétries ?! Pourquoi le sourire béni Se serait-évanoui Sur les lèvres martyres, D’un être pali ? Pourquoi ce corps affaibli ? Pourquoi cette âmes évidée, Dépitée et…. Enfouie ? Pourquoi le rêve ravi ? Quel abîme que d’être Rien de bon ; Mais… Fini ! C’est toujours de coutume Que l’on aime Et oublie. Lorsque le bonheur nous échappe Lorsque l’on est desservi. Lorsque l’amant n’est plus De notre encens épris. C’est aussi de fortune Que l’amant nous trahit. Lorsque l’on s’y attend le moins, Lorsque l’on lui est tout acquis. Lorsque à ses doucereux murmures Et capricieux chichis, L’on se fait tout petit. Misérable est le sort De ce cœur qui plie ! Toujours de grâce, Toujours sans rififi. Pourtant Que d’ires… Ou de mépris !