La pluie bat les carreaux les fauteuils se balancent Au rythme des cahots qui battent la mesure Le thé ne fume plus la tasse s'en bat l'anse Un saxophone d'or improvise l'azur
Au rythme des cahots qui battent la mesure L'aiguillage choisit au hasard le voyage Le saxo se déhanche et danse la voiture Sur un tango jazzy où valsent les visages
L'aiguillage choisit au hasard le voyage Voilà une éclaircie qui pleure et qui sourit Sur la valse jazzy d'un tango qui s'engage Et puis d'un coup plus rien le vide étend sa nuit
Voilà une éclaircie qui pleure et qui sourit C'est à la fois la bise et la brise suave Et puis d'un coup plus rien le vide étend sa nuit Et je cherche à tâtons la clef de la charade
C'est à la fois la bise et la brise suave Mais le temps saute en marche et les wagons s'éloignent Sur les rails d'autres trains tandis que je m'évade Dans le blizzard glacé et la neige qui gagne
Mais le temps saute en marche et les wagons s'éloignent L'entrain qui pétillait s'enfuit vers l'horizon Dans le blizzard glacé et la neige qui gagne Je remonte la voie vers le quai de béton
L'entrain qui pétillait s'enfuit vers l'horizon Tout est superficiel au travers des lucarnes Je remonte la voie vers le quai de béton La gare de triage où le givre s'acharne
Tout est superficiel au travers des lucarnes Une buvette triste où l'eau ne mousse pas La gare de triage où le givre s'acharne La tasse s'en bat l'anse et mon café est froid