Comme une fleur qui pousse au milieu du bitume, Comme un îlot défiant les vagues en furie, Comme un trait de soleil qui transperce la brume Et vient se consumer sur la grève alanguie,
Comme un pinson éclos d'une orgie de vautour, L'éclatante colombe éclipsant les corbeaux, Comme un sanglot craché d'un oeil sec, sans amour, Pierrerie dans la boue que pleurent les roseaux,
Comme un cristal de quartz attendant dans sa nuit Qu'un rayon de soleil s'en vienne l'épouser, Une source fumante au coeur enseveli Sous le blizzard épais des sabliers figés,
La dernière bougie d'un vieux manoir lugubre, La rosée matinale au coeur du sahara, Un sourire égayant un vieux lit insalubre, Un éclair sidéral dans l'encre d'un sous-bois,
L'Espoir toujours luira, fragile et invincible, Absorbant sans effort les ténèbres horribles.