Horizon poussiéreux dis-moi si je suis mort Si ce terril en feu que l'on nomme le monde Est l'enfer embrumé du temps qui s'évapore Horizon poussiéreux dis-moi si je suis mort Si c'est un cauchemar ce ciel d'ocre qui gronde
Comme un volcan cloué dans un plafond d'ébène Cratère nauséeux qui tangue et qui vomit Des pluies de cendre sèche et des torrents de haine Comme un volcan cloué dans un plafond d'ébène Vers le sol torturé crevassé et maudit
Que reste-t-il des bois disloqués par la foudre Quelques troncs calcinés vestiges ricanant Au nez de ces sorciers qui crachent l'asthme en poudre Que reste-t-il des bois disloqués par la foudre Des jardins suspendus arrimés au néant
Archipels dérivants comme une pierre ponce Qui flottez sur un lac de sable et de cailloux De lave refroidie déchirée par les ronces Archipels dérivants comme une pierre ponce Fracturées par le vent dites qui êtes vous
Peut-être le produit d'une hallucination Ou le souffle brûlant d'un dragon colérique Vertige lancinant où se trouve le fond Peut-être le produit d'une hallucination Réel synthétisé sur nos corps névralgiques