Je suis venu chercher un peu de silence ce matin Dans la solitude d’un parc que court un chemin. Car abandonné des habitudes, j’ai cherché l’absence Des destins. Moi, la nature et sans autre présence.
Il y a seulement un rossignol sur le Levant Qui accorde sa chanson sur la corde du vent Mais moi, lassé des bruits d’un monde qui délaisse Son bonheur, j’ai l’esprit enfin plein de paresse.
Sur le chemin vient une femme, belle et putain, Pareille à toutes celles qui ont ri de mes chagrins Mon cœur, lui, débarrassé des certitudes, il pense : Liberté! Et je m’endors amoureux de ma chance.
Un rêve grandit sur la ruine de mes sentiments Poussant comme une herbe à travers le ciment Je me suis imaginé les tourbillons et l’ivresse Des concerts. J’invente un homme qui se dresse.
Quand dans ce décor apparait le rôle d’ un gamin Qui s’interroge de me voir pleurer dans ses mains J’ai encore l’espoir qu’il s’ennuiera des danses Du pouvoir. La vie doit définir nôtre existence.
Ah! Si seulement ce matin n’avait pas le temps De suivre les étés arides plutôt que les printemps Je laisserais reposer mon corps sous la caresse De son chant. Comme un enfant que l’on berce.