Ma bougie brulant sa dernière heure Le regard las des pitreries des marins Si de ma bière je n'en goute la saveur Des fûts en bois elle n'en prend plus le tanin
De leur bonnets striés pour beau couvre-chef Grossières sont leurs manières quand de la bière Ils s'en aspergent n'écoutant les griefs S'enivrant au comptoir on rougi de colère
Par des balbutiements incompréhensibles Ça grogne, ça crie, s'enflamme la taverne Pour seule parade aux sujets trop sensibles J'use du noble art des mots de baliverne
La musique s'accélère, se met en place Tristement des mains volent aux jets de bières Sourds sont les bruits des poings percutant les faces Aigus ceux des malandrins quand l'os perce la chair
Une pagaille digne des vieux traités Bien que non amicale est l'étreinte D'une fin malheureuse je ne peux la conter Trop de temps s'est passé ma bougie s'est éteinte