J’ai invité ma plume à danser dans le vide Sur des notes en disgrâces des plus purs violons D’une allure empressé paressant intrépide Sur une valse véloce à noircir des vallons
J’ai embaumé ma peau d’un parfum d’inquiétude De l’haleine enfumé des tabacs qui empestent Déployé mes questions sur des vins un peu rudes Pour combattre le froid d’un esprit prit de peste
J’ai plongé dans les maux, cela jusqu’à tue-tête Isolé dans le noir, seul d’un mal qui corrode Sans aucune sortie, ni poudre d’escampette Sans vouloir crier gare ou demande d’exode
J’ai saigné mes démons pour des feuilles encore vierges Partagé mon savoir en des cris solitaires Retourné ces énigmes à la flamme d’un cierge Dans une nuit de silence, éclairé de mystères