D'un fort en verre pour maison de sable Quand entassés sous le poids des suivants D'un court mouvement, la base qui fut stable Échange sa place puis décompte le temps
Ainsi commence le lent et très sur déclin De belles secondes à regarder la chute En mon visage voyant tomber les grains Ce petit banc de sable qui du temps lutte
De secondes en secondes ils s'amassent Tel instant du présent qui jamais ne renait Les uns sous les autres n'y laissant la place Vivant les secondes puis mourant à jamais
Ce sablier est la scène du théâtre L'acteur joue, danse, passe,bute enfin Au fil du temps du visage blanchâtre Dans la danse séduisante des derniers grains.