La science des hommes ne cesse de grandir, Mais l’homme ne se sait pas toujours si petit Que la fourmi Le dépasse en sagesse avant même d’ourdir Ses savantes tours qui grimpent à l’étourdir.
Aurait-il la folie d’un Pierrot à marcher Sur la lune, quand il ne parvient seulement Pas un moment A voir le lit des océans pour s’y coucher ! Se croit-il donc du ciel et des mers le nocher !
Pierrot et Polichinelle, on se le demande… Une fusée par-ci, une fusée par là Cahin-caha… Il lance et perd ses jouets savants sans offrande Dans le feu des étoiles. Quelle sarabande ! Et jusqu’où lors ce rêveur s’en est allé ? Au moins très au-delà de notre galaxie… Belle utopie ! Il a autant parcouru d’espace isolé Qu’un vermisseau ses quelques mètres exilés !
Calculons ensemble. Est-ce la moitié du monde ? La demie de cette moitié ? Son quart encore ? Se serait trop fort ! A peine cinq pour cent, oui, du ciel à la ronde… Pas de quoi dessiner une autre mappemonde !