Des milliards et des milliards En miroir D’étoiles Se reflètent à l’infini Dans le hangar De la nuit, Croyant s’être fait la malle Par le plus grand des hasards Jusqu’à certains regards Egarés au coin du poêle… Alors soleil Caché Ou de sommeil En couché, Le ciel devrait luire Comme joyaux, diamants, saphirs ! Diablement nous éblouir Comme le trésor d’un émir, Ne jamais fondre son or Surtout du zénith à l’aurore. Vibrer même d’une lumière Plus frappante que l’éclair !
Pourtant chaque nuit Reste vraiment aussi Eclairante qu’un puit ! Puit dont l’homme s’instruit Toujours aujourd’hui Pour suivre son chemin… C’est à en perdre le nord, Un peu beaucoup son latin Dans cet envers du décor ! Car on le sait maintenant, Ce que l’on voit un instant N’existe plus, A déjà vécu. Ce n’est que la trace Fatiguée De secrets qui passent, Siècle après siècle échu Au milieu du gué… N’interrogez jamais vos yeux ! Ce qui vous semble près révèle L’ancien. Ce qui est loin recèle La jeunesse dans l’essaim des cieux…