L’obscurité nous mord au cœur depuis toujours, Plus tenacement que la gueule d’un loup noir, Ouverte en grand sur nos têtes jour après jour Sans jamais donner son dernier coup de mâchoire. Mais tant d’autres monstres assagis au détour D’une galaxie, attendent sans s’émouvoir Que l’Univers entier nourrisse leur séjour, Et l’Homme ne peut seulement les entrevoir ! Ils dévorent la moindre lumière en vautour, Leur horizon ne laisse aucune échappatoire. On les imagine caverneux tel un four, On les aimerait gardiens d’un lieu transitoire. Qui prédira demain l’encre de leur contour Si le passé ne leur a pas écrit d’histoire ! Ogres invisibles, ripailleurs sans amour, Leur appétit nous rançonne tel un pressoir, Les rendant Maîtres et Oracles tour à tour. Certains les veulent comme d’imposants Trous noirs Mais se serait encore montrer trop d’humour ! Car par définition, ils n’existent nulle part…