On croyait le bout de la terre abyssale Un pied au dehors et quel saut magistral ! On embrassait tout Dieu à son terminal, Car là s’y arrêtait le Monde, point final.
Qu’en est-il aujourd’hui vraiment du ciel ? Si je m’approche de son contour essentiel, Puis-je allonger ma main… tendre un bâton ? Pourquoi pas !... Alors si le peux sans raison,
Rien ne m’empêche de recommencer encore. De jeux de mains en jeux de nains cesse alors La certitude de ne jamais atteindre son bord. Pourtant s’il existe, pourquoi le supposer si tord ?
Il est vain de croire aux frontières physiques. Tout n’est pas dit dans les Mathématiques ! Notre esprit trop délicat aimerait s’éprendre D’un autre lieu moins sombre après la cendre.
Quoique à y réfléchir soudain, si faire le mur, C’est s’essayer sans maître illuminé ni voilure A un petit saut fou dans le rien et la froidure, Autant tenir sa maison, son enclos, sa chaussure !