Fini la métrique ! A quoi bon une rhétorique Quand je voudrais parler physique Sans aucun sens logique… Je n’ai pas l’intention De draguer sur le fond Amer d’une mer intérieure, Des mots calibrés à l’heure ! Mots plats comme sardine En boite, sans queue ni tête Rien ne dépasse. Je m’imagine Mal toujours rimer en coquette.
Je ne suis pas plus poisson A devoir mordre le bon hameçon ! Des vers si bien asticotés Qu’ils ne finiraient pas entier De toute façon Au bout d’une ligne. Chacun sa moisson.
Ermite parfois, pas encore bernard. Ecrevisse souvent ; vous connaissez Ma chanson ! Mais ni d’eau douce ni du large… Des nuages ! Pourquoi non ? Et ce bestiaire là-haut : Bélier, taureau, Castor et lion Sans oublier la famille Ours, Le Petit Chien Centaure et Cerbère et j’en chasse…
L’épique n’est pas dans l’homme Mais au ciel, Avec ses enjambements d’ombres Et d’étincelles, Un néant, distique de toute vie, Le refrain peut-être en boucle D’un horizon jamais atteint. Ni pied ni forme ni alexandrin, Demain sûrement un lyrisme Surhumain. Alors, au cœur de la lune Mon astre habité, J’écrirais les mots d’un désordre Singulier, Le mien toujours, avant le votre Arrangé, Ma faim, pour celui d’un Autre Eclairé, Dont je ne cesse de chercher La voie, Car mon long chemin Même en vers, Ne trouverait pas les moyens De s’étendre Hors de l’Univers, Mon feu ma cendre…