Je ne sais toujours pas dire les choses à mon amour qui s'ouvre comme une rose que j'aime tant butiner à petites touches Cela ne fait je le sais, qu'un amuse-bouche. Comment empêcher l'ébène, hors de France qui a pu offrir un plat de résistance. Par cela je mesure sans défense la dimension de mon insuffisance. Ma rose, violée, a senti vibrer son corps, brutalement, sous la vaillance du beau et du fort. Ma tendresse pour cette rose saura-t-elle pour longtemps lui faire oublier ses angoisses et ses tourments.
Je ne sais toujours pas dire mes songes que les mots font ressembler à des mensonges. Des songes qui viennent des grandes profondeurs, pourquoi ne voit-on en eux que la laideur. Une rose peut-elle comprendre ce qui n'est pas beau? Sinon ma vie sans saveur suivra le fil de l'eau. Déjà je vois ma rose croisant les chemins courir après sa liberté; j'ai peur du lendemain. Oui je suis prisonnier du passé Avec elle je veux me libérer, pour rejoindre ma rose dans son intimité avec maintes précautions pour ne rien casser.