Quand l’ombre de la nuit se lève sur le monde, Et que l’astre du jour s’efface à l’horizon, A travers les barreaux de ma triste prison, Je hurle ma douleur d’une voix moribonde.
Je suis incarcéré dans ce taudis immonde, On m’a tout enlevé, je n’ai qu’un paillasson, Je suis un numéro, car je n’ai plus de nom, J’attends depuis deux ans que quelqu’un me réponde.
On me traite de traître, et mon pays aussi, Ne veut plus rien savoir, m’abandonnant ici, Je n’ai que vingt deux ans et ma vie est finie.
Ma sanité s’effrite et je n’ai plus d’espoir, Seule la mort pourra terminer l’agonie, De ma vile existence au fond d’un pourrissoir