Adieu !
Adieu ! que de tristesse on ressent pour le dire,
Ce mot qui fait pleurer, qui sépare les coeurs,
Ce mot, si déchirant, qu’il faudrait le proscrire,
Souvent il fait jaillir, nos fiels et nos rancoeurs.
C’est un mot si final et si plein d’amertume,
Il crache du venin quand on est en courroux,
Par contre c’est un mot, quand il est dit posthume,
Séparé d’un sanglot, à-Dieu, devient si doux.
J’hésite à l’employer, car il entache l’âme,
Pour amants, pour amis, c’est le bannissement ;
Par ce mot, on éteint les cendres de la flamme,
Qui rechauffait les coeurs, avec ravissement.
Pourquoi faut-il briser ce verre si fragile,
Qui donne à l’amitié son beau son de cristal,
Par ce mot, si méchant, par ce mot qui mutile,
Un chaleureux passé, par un rejet brutal.
Adieu ! je veux bannir ce mot qui tranche et sèvre,
Le coeur de l’amitié, la beauté de l’amour,
Ce mot, qu’en le disant, fait trembler sur la lèvre,
Une larme barrant la route du retour.
Christian Cally.
2 Mars 2003.