En passant, le matin, sous ta fenêtre close, Je m'arrête un instant et je ferme les yeux ; Je t'imagine là, dormant comme une rose, Prête, en te reveillant, à parfumer les cieux.
Mais, hélas, je t'attends sans te voir apparaître, Je souffre, et je me tais, car mon mal est trop fort ; Je ne puis l'exprimer, tu ne peux le connaître, Je suis né pour t'aimer, tu naquis pour ma mort.
Mon coeur est plein d'amour, mais le sort nous sépare, C'est toi qui l'a voulu, je suis en désarroi ; Ne m'ignore donc plus, ton absence m'effare.
Ouvre-moi ta fenêtre et regarde ma peine, Regarde que je suis complètement à toi, Tu seras, dans mon coeur, toujours la souveraine.