Quand je me laisse aller, dans mes heures friponnes, Je me vois gambadant comme un lion en rut, Qui fonçait hardiment, pour atteindre son but, Et souffrait fièrement les griffes des lionnes.
Ou sont ces bons vieux temps, ces filles polissonnes, Où comme un troubadour j’allais tous azimuts Pour les faire vibrer aux doux sons de mon luth, J’aimerai les revoir, ces belles amazones !
J’avais la jungle à moi pour faire mes mamours, Dans ce jardin d’Eden, avec mes beaux discours, J’avais le plus grand choix de brunes et de blondes.
Il ne me reste plus que lointains souvenirs, Recouverts par le temps de vapeurs vagabondes, Qui s’en vont à vau-l’eau sur l’aile des zéphyrs.