Je ressens le plaisir s’emparer de mes lèvres, Quand je pense aux baisers, si pleins d’hypertension, Qu’aux jours de ma jeunesse, avec grande passion, Mettaient tant de frissons dans mes grisantes fièvres.
Ces baisers partagés étaient pleins d’espérance, Qu’un doux acquiescement, avec les yeux fermés, Prometraient des ébats ardents et enflammés ; Je pleure le déclin de ma belle endurance !
Mais ces lèvres n’ont plus l’ardeur de la jeunesse, Il ne me reste plus que des grains de sagesse, Qui me donnent souvent des irritations.
Ces rêves du passé sont un beau patrimoine, Je traverse mes jours sans hésitations, Mais je sais dans ma chair de n’être pas un moine.