Notre destin commence au lever du soleil, Il poursuit lentement son cours de somnambule, Et puis, à l’horizon, quand vient le crépuscule, Il finit son parcours dans un profond sommeil.
De l’aube au crépuscule il n’y a qu’un réveil, Qui commence très tôt, au son de la pendule, Et quand le jour s’éteint le souffle qui bascule, Le dirige toujours vers un couchant vermeil.
Entre matin et soir c’est une course brêve, Un clin d’oeil, et c’est tout, un éphémère rêve, Qui ne vit qu’un seul jour, sans voir ses lendemains.
Quand le glas sonne enfin pour nous dire c’est l’heure, Nous n’avons plus besoin de réveille-matins, Car nous aurons atteint cette place meilleure.