Briser les souvenirs de nos lointains printemps, C’est jeter aux pourceaux nos perles de jeunesse, Et plonger notre automne, appauvri de sagesse, Dans un vide sans fond et sans antécédents.
Survivre au jour le jour nous laisse mécontents, Car en ayant perdu la base enchanteresse Des supports d’un passé saturé de richesse, Nous glissons dans de noirs incertains contretemps.
Depuis notre naissance on amasse sans cesse, Des grands jours pleins d’espoir et des jours de tristesse, Qui doivent nous guider tout le long du chemin
Jouissons du présent avec exubérance, Mais n’oublions jamais que c’est notre destin D’orner tous nos demains d’un souffle d’espérance.