Broyer le noir Du désespoir, C’est la pénombre Où l’âme sombre Dans les enfers Des jours amers, Quand tout s’effrite, Se précipite Dans un béant Triste néant.
Rien ne subsiste Plus rien n’existe, Car c’est la fin Du long chemin D’une existence Sans importance.
Tout est perdu, Car l’imprévu Vient nous soustraire, Sans commentaire, Les illusions De nos visions Des jours paisibles.
Des mots nuisibles Viennent briser, Pulvériser, Beaucoup de songes Pleins de mensonges.
Les tristes pleurs Et les douleurs, De solitude Sont le prélude D’un tout dernier Cri du gosier De l’amertume, Bientôt posthume, Qui vient le soir Broyer le noir.