Où vas-tu, belle nymphe, ainsi qu'une ombre blanche ? Légère et parfumée en cette sombre nuit, Ne cours pas, vois plutôt : ton passage déclenche Sous chacun de tes pas un astre qui reluit.
Ne sème pas ainsi tes grâces ineffables, Arrête-toi, mignonne, et dis-moi d'où tu viens, Dis-moi si, dans le parc, les muses sont affables, Laisse-moi refléter tes beaux yeux dans les miens.
Regarde cette vague, elle surgit de l'onde, Regarde ces oiseaux chantant pour Cupidon, Regarde la nature épandant sur le monde L'amour de tout mon coeur ; prends-le, je t'en fais don.
Ne me refuse plus, brune beauté, tes lèvres, Blottis-toi contre moi, viens écouter mon coeur, Car l'aube va pointer, pour nous montrer les oeuvres De Dieu, qui bénira notre éternel bonheur.