Ce matin le soleil a daigné nous sourire, Il s’est levé trop tard avec les yeux gonflés Il a dardé sur nous des rayons isolés, Et puis s’en est allé sans plus se reproduire.
Il a cédé sa place à quelques gros nuages, Qui se sont chamaillés avec beaucoup de bruit, Avec acharnement, ils ont presque détruit Nos villes et nos champs en déchaînant leurs rages.
La foudre a décimé les arbres des forêts, Les faubourgs sont couverts du flux des mascarets ; La nature revêt son deuil en bandoulière.
Et le voilà, enfin, ce coquin de soleil, Qui sort, baillant encor, de façon cavalière, Pour proclamer, trop tard, la fin de son sommeil.