Le vent siffle et la pluie assaille nos fenêtres, Le froid et le verglas paralyse le sol Qui craque sous le poids de ce pénible viol, Et donne un air lugubre aux horizons champêtres.
Les érables, les ifs, les noyers et le hêtres, Sont nus emmitouflés dans un lourd cache-col, Squelettes sépulcraux, ils en ont ras-le bol De leur macabre état de décharnés non-êtres.
On attend patiemment voir le printemps venir Pour reverdir le sol et pour voir resplendir Les bourgeons et les fruits sur toute la nature.
Je ressens cet hiver à travers mes vieux os, Et j’attends moi aussi la belle fioriture Qui viendra soulager mes pénibles bobos.