Comme maître des champs, Nicolas le gros rat, « Car il était ainsi connu par ses confrères, » S’en allait paradant comme un fier mousquetaire ; Il était craint par tous, même par Guy le chat.
On le voyait souvent quitter son habitat, Pour aller grignoter quelques bouts de gruyère, Toujours après minuit, lorsque la fromagère, Dormait paisiblement avec un air béat.
Un soir notre gros rat fut pris de gourmandise, Il mangeat, et mangeat et mangeat à sa guise, Puis s’en alla dormir sous un tas de charbon.
Le lendemain matin la belle fromagère, Vint attiser son feu, sans voir notre larron ; Hélas ! le gros gourmand périt dans la chaudière.