A travers le brouillard, j’entrevois une forme Qui s’avance vers moi, indistincte et sans bruit, Je cherche à m’éloigner, mais elle me poursuit ; Je me sens envahi d’une frayeur énorme.
Irresistiblement, elle avance, difforme, Je l’entends ricaner, lugubre dans la nuit, Je ne peux pas bouger, et je me sens réduit, Dans un état de gel, désossé, vermiforme.
Je veux crier, hurler mais je n’ai pas de voix, Elle est presque sur moi, et je suis aux abois, J’ai froid, j’ai peur, je sens la sueur sur mes tempes.
Je m’éveille en sursaut, quel horible avatar, Mes jambes me font mal, je suis saisi de crampes, Je suis tout seul au lit, avec mon cauchemar