Avons-nous gaspillé notre temps des cerises, Avons nous oublié tous nos beaux idéaux, Avons-nous seulement conservé les noyaux Qui lapident nos jours pour toutes nos sottises ?
Pendant notre jeunesse, emplis de gourmandises, Avons-nous savouré goulûment nos gâteaux, Avons-nous effrité nos amples capitaux En donnant libre cours aux dieux des convoitises ?
Lorsque l’hiver viendra nous couvrir d’inconfort Nous chercherons, en vain, dans notre coffre-fort Les souvenirs perdus de nos temps des cerises.
Nous arriverons nus au seuil de l’éternel, Pourrons-nous déguster les extases promises, Ou devrons-nous subir un neuf cycle charnel ?