Je me Souviens
Je me souviens des jours, heureux, de ma jeunesse,
Ils mettent un sourire aux jours de ma vieillesse,
Qui s’écoulent sans bruit, vers un paisible port,
Où je rencontre enfin, les trames de mon sort.
C’est la chanson qui dit : « Souvenirs doux et tendres,»
Qui me pousse à fouiller, dans ces anciennes cendres,
Les vestiges enfouis dans ce passé lointain,
Pour rallumer les feux que les ans ont éteint.
Nos demains sont formés d’expériences arrières,
Qui nous font découvrir de nouvelles clairières,
On avance, on avance, en épluchant les jours,
Comme une marguerite au long de nos séjours.
Et puis, que reste-t-il quand toutes les pétales,
Marquent notre passé perdu dans les dédales,
D’une brève existence écrite par le temps,
Dans le livre éternel, témoin de nos instants ?
Pas grand-chose, vraiment, une pierre tombale,
Une urne avec un nom sous une froide dale,
Peut-être un monument d’où peuvent s’asperger
Les fientes des pigeons qui viennent s’y percher.
Je veux me souvenir des jours de ma jeunesse,
Pour retarder, un peu, l’hiver qui me caresse,
Et veut prendre mon corps dans ses doigts lémuriens ;
Je l’éloigne en criant, va-t-en, je me souviens !
5 Juillet 2004