Jeunesse.
Quand on a dix-huit ans, on fait de si beaux rêves,
C’est l’âge où le printemps dissémine ses sèves,
On est comme l’abeille, allant de fleur en fleur,
Pour féconder l’amour et semer sa verdeur.
Tout est beau, tout est rose, on se sent invincible,
On aspire aux sommets, car rien n’est impossible,
On enjambe les monts, on brave les torrents,
On avance, sans peur, souvent bélligérants.
On fonce de l’avant, avec inconscience,
Succombant aux dangers de l’inexpérience,
On se lève, on reprend le hasardeux chemin,
Qui mène au rendez-vous avec notre destin.
C’est le temps où l’amour est plein de turbulence,
Avec tout son carquois de joie et de souffrance,
On déguste les plats de différents plaisirs,
Pour peaufiner le choix de nos futurs désirs.
Cet âge est excitant pour les garçons et filles,
Qui s’adonnent aux jeux de mille peccadilles,
Ils apprennent comment parer et prevenir,
Les ecueils qui pourraient gâcher leur avenir.
Comment ne pas chérir cet âge de jeunesse,
Cet âge héroïque, emplit de maladresse,
Cet âge si lointain, que les ans font jaunir,
Comme la feuille morte, au bord du souvenir.
Christian Cally.
8 Avril 2003.