La création
Quand il sortit des noirs ténèbres,
De cet immense trou béant,
De ce silence, aux sons funèbres,
Dieu, mit Sa main sur le néant.
Il décida, dans Sa sagesse,
De Se créer un Univers,
De le doter de Sa largesse,
Avec des avenirs divers.
D'un geste, Il créa la lumière,
Et façonna les méridiens,
D'un univers où la matière,
Donna naissance aux éoliens.
Il vit, au loin, la silhouette,
D'un petit point salmigondis,
Il prit en main cette planète,
Et, là, créa Son paradis.
Il vint muni de Sa lumière,
D'un chaud soleil incandescent,
D'une nature hospitalière,
D'astres brillants, au firmament.
Il la remplit de paysages,
De mers, de fleuves et de champs,
De grands déserts, de marécages,
Et d'animaux éblouissants.
Après avoir rempli Son monde,
Il ressentit l'isolement ;
Il vit Son oeuvre, si féconde,
Qui lui manquait un élément.
Il prit, alors, un peu d'argile,
Et façonna le corps humain,
A Son image versatile,
Il lui souffla Son don divin.
Cet homme supplanta les anges,
Et fut l'égal des séraphins,
Dieu le combla de Ses louanges ;
Il fut second, seul, au Divin.
Errant tout seul, dans la nature,
Dieu regarda, plein de douceur,
Sa solitaire créature,
Qui recherchait une âme soeur.
Il S'assit près d'une rivière,
Il prit, en main, du kaolin,
Il l'arrosa de Sa lumière,
Et créa l'être féminin.
Il lui donna un coeur de femme,
Plein de tendresse et de beauté,
Son souffle lui fournit son âme,
Sa forme, sa fécondité.
La création d'Adam et d'Eve,
Fut le dernier de Ses labeurs,
Après six jour d'efforts, sans trêve,
Il S'assoupit avec torpeur.
Sous forme d'un serpent, le diable,
Se faufila dans le jardin,
Il injecta l'irrémédiable,
Au coeur de tout le genre humain.
Christian Cally.
15 Janvier 2003.