La Page Blanche
Je suis assis, ce froid dimanche,
A mon bureau, la page blanche,
M’incite à la remplir de mots,
Mais je la mouille de sanglots.
Car c’est un jour bien triste et sombre,
Mon coeur est lourd, mon âme sombre,
Dans un marasme, qui ce soir,
Plonge mon être dans le noir.
Je cherche l’élusive muse,
Mais rien ne fait, elle refuse,
Avec opiniâtreté,
De revenir à mon côté.
C’est triste quand l’esprit ranime,
Le subconscient de la déprime,
Que le grand flux du souvenir,
Voudrait, pourtant, ensevelir.
On se souvient avec tristesse,
Des jours de deuil et de détresse,
De quelques faits injurieux,
Qui font, soudain, bouffir les yeux.
Et c’est alors que la cascade,
Vient et fait battre la chamade,
Les larmes coulent à grands flots,
Saccadés par de gros sanglots.
Et c’est ainsi que ce dimanche,
Verra ma page rester blanche,
Je ne peux plus me contenir,
Il est grand temps d’aller dormir.
23 Juillet 2003