Il était une fois une petite flamme, Qui vint sur cette terre avec beaucoup d’effort, Son petit feu brillait pour éclairer son âme, Elle naquit, hélas, avec un triste sort.
Elle arriva trop tôt, elle était si fragile, Autour d’elle le bruit était assourdissant, Le sifflement aigu d’un tombant projectile, Faillit mettre une fin à son souffle naissant.
Sa flamme vacillait, car sa mère mourante, Gémissait et pleurait, recouverte de sang, La petite cherchait la manne nourrissante, Que seule la maman peut donner à l’enfant.
Ce jour, obus et chars détruisaient les structures, Les bombes des avions causaient de grands charniers, Les gravats, tout autour, servaient de sépultures, A ces gens qui mourraient dans ces vastes bourbiers.
Le ciel était couvert d’avions lançant leurs bombes, Les feux brûlaient partout ; seuls des gémissements, Et quelques faibles cris sortaient des catacombes ; La mort se régalait de ces événements.
Un nuage tout noir couvrait le labyrinthe Des fondations où fut, ce matin, sa maison, Dans ce gouffre béant la flamme s’est éteinte, Ainsi qu’une comète, au fond de l’horizon.