Le jour, très lentement, s’éteint à l’horizon, Il darde mille feux sur la terre et sur l’onde, Il s’en ira bientôt à l’autre bout du monde, Pour faire résonner le la du diapason.
Il fait ce long trajet de saison en saison, Car pour donner la vie il doit faire sa ronde Il accorde a sa soeur, la lune vagabonde, D’accomplir chaque soir sa belle lunaison.
C’est ainsi que les temps, avec exactitude Vident le sablier de toute plénitude, En nous faisant sombrer avec l’astre couchant.
Irons-nous apparaître en un autre hémisphère Pour refaire un parcours bien plus enrichissant, Ou bien est-ce la fin quand on nous incinère ?