Le poète tout nu, demande à la nature, A la lune, au soleil, aux astres dans les cieux, Assis sur son rocher, sauvage et montagneux, Le pourquoi de sa vie et de sa conjoncture.
Sa demande n’aura que réponse muette, Car les dieux de l’Olympe ont depuis très longtemps, Cessé de s’occuper de tous les habitants, Qui plongent dans le sang, cette vieille planète.
Le poète, pourtant, prend son arc et sa flèche, Pour envoyer aux cieux un dernier plaidoyer, Et demander à Mars de ne pas foudroyer, L’innocente colombe avec l’aigle qui pèche.
Il s’arrête, entouré d’une étrange lumière, Il découvre sa place aux confins du Cosmos, Quand Sélène s’endort entre le bras d’Hélios, Il entrevoit, venir la nouvelle frontière.
Cambré sur son rocher, Ouranos le regarde, Il étale à ses pieds un horizon d’azur, Mais lui montre, par contre, un incertain futur, Si la sagesse meurt par l’homme et sa mégarde.