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Christian CALLY

L'aube


Tout dormait dans les champs ; le silence et la paix
Régnaient dans les vergers, régnaient dans la verdure,
Mais déchirant, soudain, le sombre dôme épais,
Un rayon fit chanter le coq et la nature.

Bientôt, le paysan marche près de ses boeufs,
Et déjà, dans les champs, le soc creuse la terre,
La fermière, en sabots, s'en va chercher les oeufs,
Et traire, en chantonnant, sa vache solitaire.

Les oiseaux gazouillant dans les bois de sapin,
Les carillons joyeux des vaches, sur la pente,
Egayent les coteaux arrosés de matin,
Et l'onde fraîche va, murmurant, indolente,
Dans son lit tortueux, vers d'autres horizons.
Du fond de la clairière, on n'entend que le pâtre
Appelle ses brebis sur les tendres gazons,
Il éteint lentement les derniers feux de l'âtre
Qui l'avait réchauffé durant la froide nuit.
Il retourne à sa flûte, amie pastorale,
Et s'assied près du lac où le soleil reluit ;
Pour lui cette nature est une cathédrale.

Ce cycle est continu, comme à l'aube des temps,
Le jour poursuit la nuit, et le tout recommence.
La pluie et le soleil, l'hiver et le printemps,
Et le blé s'épanouit du sein de la semence.

Bergers et paysans, campagnes et faubourgs,
Tout s'éveille et reprend les labeurs de la vie,
Mais quand l'astre finit son majestueux parcours,
La nature s'endort, se sentant assouvie.

Christian Cally.
2001.