Le Brouillard de la Guerre.
Le brouillard de la guerre aveugle nos esprits,
Il empêche nos yeux de voir le sang qui coule,
Il détourne nos coeurs d’un monde qui s’écroule,
Tuant des innocents et des jeunes conscrits,
Pour assouvir la faim d’une insatiable goule.
Les larmes des parents, des veuves, des enfants,
Remplissent les tombeaux où tous ces corps s’entassent ;
Ces corps déchiquetés aux regards qui grimacent,
A la Mort qui les prit dans ses bras triomphants,
A travers ce brouillard, et qui les entrelacent.
La ronde de la mort continue à tourner,
Pouvons-nous espérer un avenir paisible,
Entouré de faucons qui nous prennent pour cible,
Qui s’arrogent le droit de vouloir gouverner,
Avec l’autorité de se croire invincible ?
Notre siècle a trois ans, il a subi des viols,
Des conflits, d’attentats aux quatre coins du monde,
L’Asie est aux abois, l’Afrique est moribonde,
L’Occident fait des plans comme les vieux Mongols,
Pour se départager la triste mappemonde.
Malgré tous ces déboires je guette l’horizon,
Pour voir si cette étoile au-dessus de la crèche,
Reviendra nous donner la nouvelle dépêche,
D’un paisible avenir, d’un âge où la raison,
Reprendra le dessus sur les pleurs et la dèche.
Avant de dire adieu, je veux que mes espoirs,
Pour un futur meilleur, pour ma progéniture,
Viennent me rassurer, avant ma sépulture,
Qu’ils ne subiront pas les sorts des abattoirs,
Qu’ont subi les enfants de ma triste culture.
24 Décembre 2003