Quand l'ombre de la nuit s’avance sur la terre, Elle étend son burnous parsemé de joyaux, La coupole du ciel allume ses flambeaux, Entraînant avec elle un serin somnifère.
C’est le marchand de sable, ami plein de mystère Qui se joint à la nuit pour offrir ses cadeaux, Le sablier s’étiole autour de nos berceaux Pour prolonger, d’un peu, notre élan délétère.
Ce repos que la nuit nous offre chaque soir, Nous donne la vigueur de revoir le miroir Le matin, quand Morphée a refait notre mine.
Les petits yeux du soir veillent sur nos repos, Ils redonnent du coeur à la vieille machine, Qui grince chaque jour avec ses mil bobos.