Rappelez-vous, Messieurs vos beaux jours de jeunesse, Quand vous butiniez comme des papillons, Allant de fleur en fleur avec vos aiguillons, Pour leur faire goutter les plaisirs de l’ivresse.
Où sont toutes ces fleurs si pleines de tendresse, Maintenant que l’hiver a séché leurs bourgeons, Et qui ne peuvent plus vous donner des frissons Ni les fougues d’antan ; ah ! maudite vieillesse !
Pendant vos beaux printemps, Mesdames et Messieurs Votre sève faisait l’amour à qui mieux-mieux, Mais tout s’est effrité pendant vos longs voyages.
Pour immortaliser le cycle des verdeurs, Les papillons viendront refaire leurs greffages, Quand le printemps fera naitre de jeunes fleurs.