L'ennui
Souvent, un grand ennui se répand dans mon âme,
Sournoisement, il vient, sans se faire inviter,
Ce mauvais resquilleur, arrogamment réclame,
Toute ma paix d’esprit, quand il vient résider.
J’essaye, sans succès, de lui montrer la porte,
Il envahit mon coeur et ma sérénité,
Je cherche des amis, pour me prêter main-forte,
Ils s’esquivent blâmant ma taciturnité.
Je suis un bon vivant, j’aime la bonne chère,
J’aime, aussi, la musique et beaucoup de grands crus,
Je ne suis pas bougon, et j’ai du savoir-faire,
Mais quand l’ennui s’implante, je deviens un reclus.
Ô que c’est embêtant, quand l’ennui m’envenime,
Car je deviens morose, et comme un escargot,
Je me recroqueville, et ma triste déprime,
Fait, que mes « bons » amis, me traitent de cagot.
Heureusement, le moi, bientôt, se débarrasse,
De ce triste importun ; je reprends mon train-train,
Je redeviens social, et j’ôte ma cuirasse,
Et je suis, de nouveau, ce joyeux boute-en-train.
Ah oui, mes chers amis, lorsque le soleil brille,
Vous êtes tous présents, pour faire des chichis,
Quand j’ai besoin de vous, votre amitié vacille,
Et me tourne le dos, sans faille ; eh bien, tant-pis.
Christian Cally.
30 Janvier 2003.