Je n’ai plus dans mon corps les flammes des désirs, Qui me faisaient vibrer aux jours de ma jeunesse, Il me reste pourtant des tisons de tendresse, Qui viennent déglacer ces anciens souvenirs.
Aujourd’hui l’amitié réchauffe mes plaisirs, Adieu affres d’amour, de pleurs et de tristesse, Maintenant ma famille est ma seule maîtresse ; Cependant le passé ravive mes soupirs.
Je me sens très souvent rempli de nostalgie, Lorsque je lis les vers qui chantent l’eulogie De ce que la jeunesse appelle ardent amour.
J’ai gouté de ce fruit à la poulpe si douce, Et je l’ai dévoré comme un glouton vautour, Mais mes désirs sont froids comme la lune-rousse.