C’est un chaud jour d’été, la canicule monte, Elle nous met les nerfs à bout En cet insalubre mois d’août, Qui vient toujours et nous confronte, Elle nous sape, à tous, la force et nous dissout.
Ces chaleurs font souffrir les personnes agées, Les tout petits, les nouveaux nés, Et beaucoup d’eux sont condamnés A des tourmentes prolongées, Ils étouffent dans leurs poumons congestionnés.
Bientôt l’automne arrive avec ses feuilles mortes, Ses arbres nus à l’horizon, La mort allège sa moisson, Elle s’éloigne de nos portes ; La nature remet la montre au diapason.
Mais quand les jours d’hiver s’abattent sur la terre, Vient un autre chemin de croix Avec ses vents et ses drus froids, Et c’est un tout nouveau calvaire, Pour les faibles vieillards, les sans abris, sans toits.
Après un dur hiver la graine qui sommeille, Prépare ses plus beaux banquets, L’air se remplit de leurs bouquets, C’est le printemps qui se réveille, Et propage partout ses odorants muguets.
Les oiseaux de retour répandent leurs merveilles, Ils nous enchantent de leurs chants, Les beaux épis couvrent les champs, Les papillons et les abeilles S’enivrent sur les fleurs de nectars succulents.