Le vent lugubre et froid souffle sur les chemins, Les arbres dénudés sont comme des squelettes, Qui lèvent vers le ciel leurs sombres silhouettes, Et déchirent les lourds nuages de carmins.
Comme un manteau tout blanc sur les sentiers alpins, La neige fait briller de ses mille paillettes, Les monts et les coteaux en parures coquettes, Et dispense aux sapins des éclats cristallins.
Emmitouflés les gens se hâtent dans les villes, Pour se mettre à l’abri dans leurs chaud domiciles ; La saison est propice aux marchands de marrons.
L’hiver est la saison pour les belles parures, Les toilettes de soir et les chauds capuchons, Ainsi que les manteaux et les riches fourrures.