J’ai les quatre saisons de ma longue carrière Dans un petit écrin rempli de souvenirs Qui m’ont fait déguster tant de doux élixirs, Et m’ont oint de l’odeur d’une rose trémière.
Lorsque l’aurore vient répandre sa lumière, Pour caresser mon front avec ses doux zéphyrs, Je revis ces saisons avec quelques soupirs, En retraçant mes pas, pour faire marche-arrière.
A travers le brouillard, je revois mon printemps, Suivi par mon été plein de jours palpitants, Qui m’a fait, illico, perdre mon innocence.
L’automne me souffla des moments de douceur, Avec des entre-temps de grande turbulence ; Je sens qu’enfin l’hiver va clore mon compteur.