C’est tout un nouveau jour qui se lève de l’ombre, Il pointe à l’horizon d’une pâle couleur, Il retire, un à un, les voiles de pudeur, De la nuit qui se pâme, au toucher plein d’ardeur, De ce nouvel amant, qui la prend, sans encombre. Elle s’adonne à lui, jouissant de l’odeur, Qui jaillit de ce corps, rayonnant de splendeur, Qui la fait tressaillir au tréfonds de son coeur, Et dans son paroxysme elle se cabre et sombre. Le triomphant soleil, du lit, plein de chaleur, Se lève et distribue au monde sa verdeur ; La nature s’étire et sort de sa torpeur, Pour saluer ce jour, qui sort de la pénombre. Mais la nuit reviendra reprendre sa froideur, Et répandre son voile et sa douce moiteur, Sur un monde transi d’un élixir rêveur, Demain, un nouveau jour se lèvera de l’ombre.