L’hiver vient envahir les villes, les campagnes, Il étend son manteau sur les pics des montagnes, Les arbres décharnés ceinturent l’horizon Comme des revenant à la morte-saison.
Malgré l’intense froid qui balaye la terre, La beauté de l’hiver est un très beau mystère ; À travers le brouillard qui réveille le jour Nous jouissons la chaleur des longues nuits d’amour.
L’hiver étend sa neige et protège la graine, Elle attend patiemment la manne souterraine Qui viendra l’épanouir à l’aube du printemps, Et lui faire germer ses gros bourgeons latents.
Je suis comme l’hiver, je suis la couverture Qui protège les fruits de ma progéniture, Car bientôt leur printemps viendra les épanouir ; Je ne serai, hélas, qu’un lointain souvenir.
Mais j’aime bien l’hiver assis tout près de l’âtre, Quand tout émmitouflé, je reviens du théâtre, Après un bon dîner au restaurant Dupeux, Qui sert un succulent bourguignon généreux.